mercredi 18 avril 2007

Deux futurs champions du solaire

Avec un coût d’achat par EDF récemment passé à 0,55 centimes le kwH au maximum , il faut s’attendre à une prochaine explosion de la demande en panneaux solaires. Des panneaux lourds, en structure de verre, chers, à faible rendement, fabriqués chez nous ? Pas vraiment. Les chercheurs de notre Cea auraient-ils terminé leurs recherches sur leur procédé Smart-cut ? Loupé, la thèse ne commencera qu’en octobre 2007. Une PME française aurait mis au point un revêtement qui permettrait à ce mode de production de se démocratiser ? Vous rêvez. L’exemple vient une fois de plus de la silicon Valley, le lendemain même des échecs retentissants de la bulle internet, en 2001, alors que notre gouvernement sonne officiellement le ralentissement économique post 11-septembre, deux sociétés californiennes Miasolé et Nanosolar mettent au point des techniques de production de masse de panneaux photovoltaïques. Nanosolar, avec une technique d’impression d’encres semi-conductrices sur des panneaux souples opère une belle reconversion : des semiconducteurs pour produire de l’électricité, il suffisait d’y penser. Nanosolar vient de lever 100 millions de dollars de fonds pour son développement. Les applications sont sans limites : il serait possible d’appliquer ces semi-conducteurs sur des bâtiments, des fenêtres et ainsi rendre productives toutes les surfaces extérieures. Le marché est évalué à 5 Mds $ pour 2007, 6 Mds $ l’an prochain. Nanosolar travaille à la construction de la plus importante usine de production photovoltaïque (430 MW)

Miasolé s’est reconverti de la fabrication des surfaces magnétiques des disques durs à la production de panneaux solaires sur des surfaces souples et minces.

Ces 2 sociétés on déposé des brevets de fabrication à partir des recherches du laboratoire national des énergies renouvelables des états Unis sur l’alliage CIGS (alliage CIGS soit Cuivre Indium Gallium Selenium qui absorbe la lumière en libérant des éclectrons, pour faire simple) Leurs techniques sont également certifiées par ce même laboratoire qui les a récemment sélectionnées pour leur accorder des aides.

Un peu plus de lecture (en Anglais)

http://news.zdnet.com/2100-9584_22-6130312.html

http://www.solarforecast.com/ArticleDetails.php?articleID=322

http://solarstocks.blogspot.com/2006/11/miasole-solar-technology-stocks.html

http://www.siliconbeat.com/entries/2005/06/09/nanosolar_miasole_stir_up_solar_cell_market.html

Autres sociétés utilisant le CIGS :

Aleo AG (http://www.aleo-solar.com),
DayStar Technologies (http://www.daystartech.com),
Global Solar, Inc (http://www.globalsolar.com),
Honda Motor Company (http://world.honda.com).
Shell Solar (http://www.shell.com//shellsolar),
Showa Shell Sekikyu (http://www.showa-shell.co.jp/english/index.html), and
Würth GmbH (www.wuerth-solar.com),

Oui c’est bien, encore deux success stories à Palo Alto, vous vous dites, ça ne fait pas encore un sujet captivant pour la machine à café. Et le rapport avec ce blog, alors ?

Demain, nous verrons comment tirer partie de ces innovations et vous assurer un revenu complémentaire grâce au rachat de l’énergie solaire par EDF.

mercredi 11 avril 2007

faire caisse commune

C'est un autre paradoxe , alors que les gaulois hésitent toujours à acquérir leur résidence principale, ce qui leur permettrait de se constituer un patrimoine et (oh ! quelle honte ! ) s'enrichir et améliorer un jour leur petite retraite, ils ne se posent pas la question pour ce qui est de leur automobile : "la bagnole, ça s'achète". Et pourtant, à peine sortie du concessionnaire, c'est un placement à -20 %, puis -10 % par an sans compter les intérêts ("le crédit de la bagnole") et les frais. Bref, en moyenne, une voiture côute 600 euros par mois (entretien, carburant et dépréciation)
Après les errements du covoiturage, une jeune société "Caisse-commune" (ah ouais, ok) implantée au coeur du sytème bobo parisien a importé le concept de l'autopartage : j'appelle, je réserve une voiture, pour 1 heure, 2 heures, 1 mois. En moyenne, un véhicule est utilisé par 20 personnes, ce qui fait gagner en surface de parking. Accessoirement, vous ne prenez la voiture qu'en cas de vrai besoin, pas pour aller au square ou chercher la baguette (quoiqu'un parisien qui a une place de stationnement dans sa rue réfléchit à 2 fois avant de la sortir)

Buzz donc, en témoigne la revue de presse, un concept sympa pour aller faire une course, récupérer des affaires chez un pote en banlieue, déménager sa meilleure copine qui vient de casser avec son mec, s'aventurer au-delà du périph, covoiturer ses colocs à un anniv dans le 19ème pour une soirée couche-tard, ou, soyons fou, envisager une virée sur la grande couronne ?

Si le concept est intéressant, il reste très parisien. En outre, le modèle économique est pris en tenaille par les loueurs qui démarrent leur journée à 39 euros voire moins en tarif appel (sur caisse-commune, une journée de twingo revient à 50 euros)

De l'autre côté de la tenaille, le taxi , vous n'avez pas à le ramener ni le faire passer à la pompe à essence, lui, et il ne vous facture pas pendant que vous buvez des bières sur un canapé chez le pote en question.

Un autre grand concurrent, le transport en commun, termine la tenaille et chacun sait combien le parisien est attaché à son métro (les embouteillages monstre de Paris sont dus aux banlieusards, c'est bien connu)

Pas facile donc de changer les habitudes de transport. 16 stations à ce jour dans Paris, mais la société s'engage à ouvrir une nouvelle station dès 40 adhésions (ah oui j'oubliais il faut "adhérer" au concept, de mémoire à partir de 20 euros par an, car aucun tarif n'est affiché sur le site)

Le rapport avec ce blog : d'abord la flotte de partage est censé fonctionner au GPL, les usagers privilégient des transports en fonction de leurs usages, on réduit le nombre de véhicules en circulation. Surtout c' est hype, vous avez une histoire à raconter en arrivant en retard à la soirée (j'ai du passer à République prendre ma twingo) et on économise en moyenne 6000 euros par an sur la possession d'un véhicule.
Je paufine donc mon image "respectueux de l'environnment" tout en m'enrichissant et en réduisant mon empreinte carbone . Que faire de tout cet argent ? Après un voyage au Brésil (séjour combiné étude de la canopée en montgolfière puis Copacabana) vous aurez encore de quoi remplir votre livret développement durable.

vendredi 6 avril 2007

Ils roulent à la friture

Malgré les tracas de la maréchaussée, l'odeur produite qui fait retourner les filles sur votre passage, les pantalons ruinés par le transport de bidons, le mal de rein attrapé à courir les snacks et autres kebabs, ils sont quelques centaines en France à rouler à l'huile végétale usagée.

Les « rhuileurs » étaient « il y a quelques mois encore cent pour cent hors la loi » note l'Express, en France comme ailleurs. En Grande-Bretagne, les autorités ont même créé une « frying squad » qui traque les récupérateurs des sous-produits de « fish-and-chips ». Les rhuileurs mettent en cause une législation restrictive et la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers, qui s’applique aux huiles, bien qu’elles n’aient rien à voir avec le pétrole… Le « hic » reste les modifications à apporter à la motorisation. Car les véhicules actuels sont conçus, rappelons-le, pour absorber les carburants classiques.

Cependant, dépourvue de métaux lourds, l'huile végétale aurait des avantages pour l'environnement, à condition de modifier légèrement les moteurs : installler une plaque de réchauffage et changer les injecteurs. Les industriels proposent déjà des kits biodiesel, avec pompe, sonde de température et réchauffeurs, comme celui-ci par exemple, commercialisé par une société suisse pour 500 euros environ.


d'après un article de l'Express.
Voir aussi comment modifier son moteur sur Ekopedia (L'encyclopédie pratique traitant des techniques alternatives de vie) ainsi que le site oliomobile (sité dédié à ce nouveau mode de carburation)

jeudi 5 avril 2007

Les champions de l'économie durable

Le 22 mars dernier a eu lieu la remise des trophées de l'économie positive, organisés par HEC, BeCitizen (société de conseil en développement durable) et Reporters d'espoirs (association de journalistes qui souhaitent mettre en valeur des actions positives dans le domaine de la paix, l'environnement, l'économie, ..., je vous invite à consulter leur base documentaire)
Cette manifestation accuillie par la chambre de commerce de paris, en présence de plus de 400 personnes, a permis de mettre en lumière 6 projets et remettre 2 trophées :

Ocean Power Delivery
Avec la construction en 2006, au large du Portugal, de la première centrale commerciale générant de l’électricité à partir de l’énergie des vagues, Ocean Power Delivery, lauréat dans la catégorie start-up, ouvre la voie à l’exploitation d’une source d’énergie au potentiel immense (de 10% à 50% de l’électricité mondiale selon l’Agence Internationale de l’Energie) pour tous les pays côtiers.

Precious Woods
Avec un mode de production du bois qui régénère les forêts tropicales, Precious Woods, lauréat dans la catégorie impact, prouve que la production durable d’un matériau renouvelable crée à la fois de la valeur économique (le chiffre d’affaires de la société a triplé entre 2005 et 2006 pour atteindre 53,4 millions d’euros) et environnementale (le bois stocke du CO2, gaz à effet de serre).

Ces deux sociétés déjà bien installées devraient nous encourager à nous engager dans une économie durable pour transformer des enjeux majeurs en opportunités de développement et de croissance.

J'aimagine déjà au cours de mon prochain dîner en ville, annoncer ne plus travailler pour la fusion réorganisation du process back-office , mais être expert en Suisse pour la reforestation (avec bien sûr mon salaire divisé par 2 , cela va de soi)

Courez surfer sur le Communiqué de presse et les sites de ces sociétés citées.

mercredi 4 avril 2007

Record : AGV marque des points contre l'Avion

Je m’étais promis de rester consensuel pour mon arrivée dans l’éco-blogosphère, mais le 2ème jour, raté, il a fallu que je tombe par hasard sur le blog « Effets de terres » tenu par 2 journalistes de Libération, pris dans ce billet en flagrant délit de torpillage du record de vitesse du successeur du TGV, l’AGV ou V150. Pendant que nos chercheurs cherchent , une entreprise privée dégageant du bénéfice et versant des dividendes à des actionnaires (certes depuis peu) a mis au point et perfectionné de nouveaux modes de propulsion, recaréné les rames afin de diminuer leur résistance à l’air, diminué la taille des moteurs afin de mettre 20 % de passagers en plus. Bref trouvé le moyen de concurrencer l’avion et donc de gagner des milliers d’hectares par an d’empreinte écologique tout en oeuvrant pour l’aménagement du territoire (au fait, ce train, il consomme plus, mais comme il met moins de temps, le moteur tourne moins longtemps ? ). Le tout sans alourdir d’un euro la dette (voir La Dette en temps réel ) et avec 0 g de gaz à effet de serre rejeté dans l’atmosphère, quand on sait qu’en France 95 % de l’électricité est produite par de l’énergie renouvelable ou nucléaire.

Pourtant, le WWF, qui figure dans les liens préférés de notre valeureux blog, recommande si possible de voyager en train plutôt qu’en avion.

Bon, pour vous détendre, je vous propose d’aller calculer votre empreinte écologique.

Si tous les habitants de la planète consommaient autant que vous, il nous faudrait plus de 3 planètes (5 si vous étiez américain) Allez aujourd’hui je prends conscience de ma nuisance globale et je me documente sur l’empreinte écologique

Demain demain vous venez me dire combien d'hectares vous représentez.

mardi 3 avril 2007

Kyoto mon amour

Pris d’une crise de flemme aigue comme à chaque fois qu’il faut transfomer une idée en action, j’attends depuis une semaine une excuse valable afin de remettre à demain ce que j’aurai pu faire hier. Mais là, la semaine du développement durable a commencé depuis hier et je voudrais apporter ma contribution à l’édifice, enfin je ne voudrais pas courir après le train en marche. Une fois le concept validé à la machine à café, il ne me restait plus qu’à me lancer dans la blogosphère, ou plûtot l’éco-blogosphère.

L’idée de ce blog

« Nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants » (Antoine de Saint Exupéry)

Dans 20 ans, mon fils qui aura 20 ans me demandera certainement ce que je faisais étant plus jeune pour l’environnement, pourquoi le protocole de Kyoto n’avait pas été respecté par ma génération. Comment nous avions pu ignorer ces signes avant-coureurs du réchauffement climatiques que sont la disparition de la morue de l’Atlantique, pourtant inscrite sur la liste rouge de l’UICN ainsi que l’effondrement du stock d’anchois du Pérou à cause du phénomène El Nino Nous ne pouvions pas ignorer les signes d’un réchauffement latent.

Je devrai répondre à ses questions sur mon appartement invendable à cause d’un diagnostic thermique trop élevé, à mon empreinte carbone de vieux capitaliste et il ne voudra pas monter dans ma sale voiture hybride fonctionnant au bioéthanol pourtant équipée d’un filtre à particules (modèle 2027) et il faudra emménager dans une copropriété HQE

L'idée, donc, de ce blog

Pour ma part, je m’intéresserai aux aspects économiques, parce que je suis sincèrement convaincu que mes compatriotes les gaulois ne deviendront pas éco-citoyens du jour au lendemain, même après les élections, parce qu’il y aura toujours une semaine prochaine pour s’y mettre, tant qu’on ne leur apportera pas des preuves tangibles sur ce qu’ils peuvent concrétement en retirer comme bénéfices. Seule une économie du développement peut apporter la force nécessaire, par la dynamique des entreprises, pour faire bouger durablement nos comportements (effets d'entraînement du marketing, appuyé par le rouleau compresseur médiatique). Un business est déjà en place, des outils de reporting existent, la finance s'y intéresse de très près (à faire : un article sur les fonds de placement développement durable)

Le programme parisien de la semaine du DD

Si comme moi vous voulez vous lancer dès la semaine prochaine dans l’éco-action durable, cette semaine est idéale pour tester vos arguments, mûrir votre projet et le confronter à des experts, vous spécialiser dans une voie parmi les multiples disciplines liées au développement durable .

Quelques idées pour les parisiens (oui au début le développement durable, les thèmes vont vous paraître un peu éloignés des gestes eco-citoyens comme arrêter l’eau en se brossant les dents et acheter des ampoules basse consommations , mais en fait vous aller vous prendre au jeu des débats)

Mardi 3, paris 8è : Les Mardis de l'environnement : Une coopérative artisanale exemplaire à Madagascar

Mardi 3, paris 7è Forum sur l'achat et la vente responsables de bois à mon avis le débat à ne pas rater

Mercredi 4 : il faudra choisir :

  • Un réseau citoyen pur la consommation durable à la monnaie de Paris, suivi d’un cocktail bioéquitable, présence de comité 21, « A l’occasion de la publication de son étude sociologique sur l’état et l’avenir de la consommation durable réalisée avec la participation de Gilles Lipovetsky, le Mouvement Vraiment Durable lance, en coordination avec le Comité 21 et l’Institut de sondages LH2, son réseau citoyen en faveur de la consommation durable par une conférence en présence de toutes les catégories d’acteurs socio-économiques concernées » On est dans le cœur du problème, mais sous l’aspect sociologique.
  • L'EXPO QUI FAIT MOUCHES : "L’exposition propose un survol du vaste univers des mouches et part à la découverte de l’immense diversité des diptères. Traverser une volière aux milliers de mouches vivantes, voir des larves de lucilies décomposer un cadavre pour comprendre leur rôle dans le recyclage de la matière organique, découvrir le rôle des diptères dans la transmission de maladies, observer l’utilisation des larves de mouches en bio-chirurgie"

Jeudi 5

Vendredi 6

Avec ce programme, la semaine du développement durable va réveiller votre fibre éco-citoyenne.

Bon à demain, j'attends vos commentaires et encouragements. J'embauche également des pigistes prêts à arpenter les coktails bio-équitables, tables rondes et colloques afin de ramener des billets pour ce blog.